Affaire Balanche : Plus d'une centaine de sénateurs alertent sur la
APPEL • Une lettre ouverte, signée par plus d'une centaine de sénateurs et publiée ce 25 mai dans le Journal du Dimanche, interpelle le ministre de l'Enseignement supérieur. Les élus s'inquiètent de l'atteinte à la "liberté académique" dans les universités, en prenant l'exemple de l'affaire Fabrice Balanche.
Le ton est donné dès la fin de la lettre ouverte : "L'Université se meurt si la liberté s'y tait." Cette missive, cosignée par plus d'une centaine de sénateurs et parue ce dimanche, prend appui sur le cas de Fabrice Balanche pour dénoncer une dérive inquiétante au sein des institutions universitaires.
Les signataires rappellent les faits : "Mardi 1er avril, l'agrégé de géographie n'a pas été réfuté mais il a été forcé, en plein cours, de se taire, par l'injure et la violence," précise la lettre. "Il a été pris pour cible par des partisans d'une idéologie nauséabonde, qui prône l'obscurantisme et n'accepte ni la contradiction ni le débat éclairé."
Les sénateurs s'étonnent également du silence de la présidente de l'Université Lyon 2 face à ce qu'ils qualifient non pas de "dérapage isolé" mais d'"offensive concertée d'idéologues sectaires".
"Il est temps d'ouvrir les yeux et de passer à l'action"
Cet appel des sénateurs est une interpellation directe au ministre, l'exhortant à réagir : "Il est temps d'ouvrir les yeux et de passer à l'action (...)." Selon eux, au nom d'une "idéologie radicale", de multiples dysfonctionnements apparaissent : "les recrutements de professeurs et de chercheurs sont biaisés, la captation et le fléchage des financements organisés, la recherche orientée, la controverse étouffée et le pluralisme muselé."
Le message est clair : la vérité ne peut éclore que dans le débat, et "l'Université se meurt si la liberté s'y tait".
Parmi les figures ayant signé cette lettre ouverte, on retrouve notamment Mathieu Dardaillon, président du groupe Les Républicains et sénateur de l'Ardèche, Valérie Boyer, sénatrice des Bouches-du-Rhône, et Max Brisson, porte-parole des Républicains.
Cette démarche des sénateurs suffira-t-elle à provoquer une prise de conscience et des actions concrètes pour préserver la liberté académique dans les universités françaises ?
Publié Lyon 26 05 2025