Assassinat pour suicide assisté : 5 ans de prison avec sursis pour une petite-fille

Assassinat pour suicide assisté : 5 ans de prison avec sursis pour une petite-fille

Les faits se sont déroulés à Saint-Laurent-de-Mûre, dans le Rhône. Face à un grand-père souffrant et qui ne cessait de solliciter l'aide à mourir, la jeune femme, incapable de supporter sa détresse, a pris une décision radicale. Munie d'un bidon d'essence, elle a mis le feu au lit de son grand-père, avant de quitter les lieux.

Si l'accusée a reconnu les faits, elle a toujours affirmé avoir agi par amour pour son grand-père. Elle a expliqué avoir été poussée à bout par les souffrances de ce dernier. L'expert psychiatre a évoqué un "suicide assisté", soulignant que la jeune femme souffrait d'une altération du discernement.

Pourtant, l'avocat général a requis une peine plus lourde, insistant sur la préméditation de l'acte. Il a souligné l'importance de ne pas banaliser ce geste, même si les motivations étaient compréhensibles.

Cette affaire a relancé le débat sur la légalisation de l'aide active à mourir en France. Si la famille de la victime n'a pas souhaité se constituer partie civile, comprenant les motivations de la jeune femme, la question de la responsabilité pénale et des limites de l'altruisme se pose avec acuité.


Publié Lyon 04 10 2024