LFI veut désarmer la police municipale : « Lamentable » selon Laurent Wauquiez
En déplacement ce jeudi 10 juillet à Bron, Laurent Wauquiez, conseiller spécial pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, a vivement critiqué la proposition des Insoumis de désarmer les polices municipales et de démanteler les systèmes de vidéoprotection en cas de victoire aux élections municipales de 2026. Des commentaires jugés « déplorables » par l'ancien président de région.
La question a été soulevée quatre jours après les déclarations controversées de Mathilde Panot, figure de La France insoumise, diffusées dimanche soir sur BFM TV. La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale avait alors annoncé que, si leur mouvement remportait des mairies lors des élections municipales de 2026, les édiles insoumis prévoyaient de désarmer les polices municipales et de démanteler les dispositifs de vidéoprotection existants.
Ces propos ont été qualifiés de « lamentables » par Laurent Wauquiez, présent ce jeudi 10 juillet à Bron aux côtés du maire de la ville, Jérémie Bréaud (LR). « C'est l'exemple de ce qu'est aujourd'hui l'extrême gauche dans notre pays. Ces gens sont complètement déconnectés de la réalité », a poursuivi l'ancien président de région lors de sa visite du centre médical du quartier de Terraillon.
« La sécurité n'est pas un gros mot »
« La sécurité n'est pas un gros mot. Et la façon dont Monsieur Mélenchon et toute l'extrême gauche jettent le soupçon sur la police est déplorable et même anti-républicaine », a estimé le député de la Haute-Loire. « Nous, à Bron, on assume que la sécurité, c'est le socle de tout », a complété Jérémie Bréaud. « Quand il n'y a pas de sécurité, il n'y a rien que l'on puisse faire. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut faire n'importe quoi », a ajouté Laurent Wauquiez devant la presse, avant de conclure : « Il faut écarter l'extrême gauche de notre territoire à Lyon. »
Ces propositions controversées avaient été écartées par les écologistes à Lyon, pourtant alliés des Insoumis au sein de la majorité municipale. « La police est armée depuis 2015, il n'est pas question de revenir en arrière », avait alors expliqué la mairie. Si Anaïs Belouassa-Cherifi, potentielle candidate aux municipales lyonnaises début septembre, n'avait pas réagi aux commentaires de Mathilde Panot, Gabriel Amard, député de la 6e circonscription du Rhône, avait pour sa part assumé ces positions. Il avait expliqué que si les Insoumis parvenaient à conquérir Villeurbanne en mars prochain, ils annuleraient la vidéosurveillance dans la ville et désarmeraient la police municipale.
Cette politique s'oppose frontalement à celle de l'actuel maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael. L'élu socialiste prévoit de doubler le nombre de caméras de vidéosurveillance dans sa commune d'ici 2026. Une divergence notable alors que les Insoumis, socialistes et écologistes, pourtant alliés au sein de la métropole de Lyon, pourraient se retrouver face à face dès le premier tour des élections municipales de 2026.
Publié Lyon 11 07 2025